France, 1907 : Le jeu de cartes en général. On dit d’un joueur qu’il cultive la dame de pique. Jean Richepin a, sur les amateurs de la dame de pique, écrit ces beaux vers :
La dame de pique à l’œil faux de catin,
Je fus l’amant prodigue et tout ensemble avide,
Ô nuits de jeu, jusqu’à sept heures du matin !
On a la tête lourde, et qui pourtant se vide,
Les reins raidis, les os séchés ; du tapis vert
Le vert semble monter à votre peau livide,
Mais quel coup dans le cœur, chaque coups découvert !
Angoisse toujours neuve aux banques obstinées !
Être là, comme un Dieu, dont le geste entr’ouvert
Jette au noir du néant l’éclair des destinées !
La Dame de pique est sortie :
C’est le jeu, de crime et le vol,
Puis l’on vous échancre le col,
Et c’est la fin de la partie !
Tournez la Dame au jeu d’amour !
Tournez la Dame ! À qui le tour ?
(Maurice Boukay)